Nederlands: hier / English: here
Le monde est déjà endormi,
mais l’écrivain est encore assis avec ses mains dans ses cheveux.
L’écrivain reste.
Le monde tourne en ronde, même en dormant, l’écrivain reste.
Il avait écrit et réécrit et il n’écrivait plus.
Il avait lu et relu et il ne lisait plus.
Il avait pensé et repensé et il ne pensait plus.
Mais, il est resté.
Et maintenant,
ce soir,
pendant que le monde dort et il a les mains dans les cheveux,
ça va arriver.
Il choisit.
L’écrivain reste écrivain et ne veut rien de plus.
Il écrit dans son livre la visite des rêves de la douleur et pourquoi ils sont là,
à cause de quoi ils sont venus, ces rêves.
Il les revit, prend de la distance, mais
son ‘moi’
qui avait voulu grandir, comme tous les enfants
qui avait donné, comme tous les enfants
qui avait rencontré dans l’esprit ouvert, comme tous les enfants
qui avait fait confiance, comme tous les enfants,
ce ‘moi’
est trop seul, trop méconnu, pas assez chéri, trop indésiré, raté la connexion.
Il avait voulu vivre,
il l’avait vraiment essayé,
mais la douleur est si grande.
Et ce soir,
il choisit,
pendant que le monde dort.
Il choisit le livre.
Il choisit d’écrire.
Même si ce ‘moi’ en lui,
meurt petit à petit
avec chaque mot il le sait plus poignant
avec chaque phrase il le sent plus pénétrant.
La douleur,
maintenant permise,
est trop forte pour lui.
Mais il continue à écrire.
Le ‘moi’ meurt,
l’écrivain reste,
il vivrait en écrivant et pas autrement.
Cette mort extraordinaire,
sans corps (cadavre)
est jusqu’ici
restée inaperçue.
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Merci à Lou pour me donner des améliorations. J’ai modifié la texte, mais ne pas modifié la vidéo, c’est pour une autre fois 🙂